Le manoir était gigantesque. On aurait dit un château sortit d'un compte de fées. À un point près... Ce château là, c'était celui du méchant qui garde la princesse prisonnière. Il était grand, gros et luxueux on en convient! Mais tellement sombre... Les murs faits de pierres noires mornes étaient scellées avec des petites pierres grises. Ça et là s'étaient glissées quelques roches scintillantes dans les craques. Les plantes grimpantes avaient déjà envahies la moitié du mur de l'avant. Couvrant presque toute sa surface à l'exception des fenêtres. Mais parfois même quelques branches rebelles s'étaient accrochées au bord de celles-ci en cachant quelques centimètres. L'eau ruisselait sur la roche comme sur la peau des deux jeunes filles. La porte en bois sculpté était ornée d'une grosse poignée qui représentait une tête d'aigle. L'animal fétiche de la famille. Juste au-dessus de la porte était installée une statue gigantesque d'un aigle, les ailes ouvertes, prêt à foncé sur une proie. Le gardien de la porte dévisageait Izabella comme pour connaître ses intentions, sonder son âme... À la droite du manoir se trouvait une petite terrasse. Si l'on peut dire qu'elle est petite en comparaison du manoir... Quelques chaises s'y retrouvaient en rond, elles aussi rongées par les plantes. Une table qui avait servie à servir le thé (on le devine à la théière et aux tasses de thé qui y étaient figées par les plantes) était au milieu. S'il y avait eu des gens sur les chaises, cela aurait parut chaleureux et amusant. Mais tout au contraire, cela donnait un air délaissé, triste et morose. Plus vers la gauche, il y avait un grand arbre. Presque aussi grand que le manoir lui-même. Ses branches s'étendaient sur une très grande circonférence, offrant ainsi un très grand espace d'ombre en été (lorsqu'il faisait soleil bien sûr!). Une balançoire pendait à l'une des branche basse. Elle se balançait seule... Au grès du vent et de la pluie. Ce qui avait été un carré de sable autrefois était maintenant une mer d'herbes et de plantes. Tout ce qui émanais de ce grand bâtiment n'était que désolation, tristesse, solitude, souffrance et soupires.
De quelques fenêtres ça et là sortait une lumière chaleureuse. Le manoir étant vieux, il était encore éclairé à la chandelle. L'électricité n'y avait pas été installée et ne le serais probablement jamais.
Yoanna s'approcha de la porte et l'ouvrit lentement. Elle entra et laissa la porte ouverte pour Izabella.
[P.s.: Désolée de la longue absence... J'avais des problèmes ^^']